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Non à la fermeture des Centres d'Information et d'Orientation (CIO) dans l'Académie de Rouen

Le Rectorat de Rouen décide de fermer de nombreux CIO dans l'Académie en 2014-2015. Quelles conséquences pour les usagers, élèves, parents, étudiants, adultes ?...

Rouen et les services publics

Publié le 24 Juin 2015 par cio académie rouen in Informations, Soutiens politiques, Médias écrits

Rouen et les services publics

Le Paris-Normandie relaie la "révolte" des agents territoriaux dépendant de la municipalité rouennaise, qui dénoncent la précarité et l'arbitraire de la politique en ressources humaines de la ville, couplée à des choix budgétaires pour le moins discutables.

Les salariés ont envahi ce lundi matin la salle du Conseil municipal, pour exprimer leur ras-le-bol, qui éclate au grand jour, et au visage de leur administration.

C'est une colère, et des mots que nous pouvons comprendre, nous personnels de CIO, et ce pour deux raisons.

Premièrement, la question d'une politique de gestion des ressources humaines douteuses de la part de la ville n'est pas sans nous rappeler celle que mène le Rectorat de Rouen envers ses agents. Une opacité budgétaire totale, un autoritarisme incompréhensible et inadéquat, le traitement des personnels comme du bétail malléable, interchangeable...

Secondement, parce que si l'administration académique est responsable au premier chef du regroupement des deux CIO rouennais en un seul, et donc de la disparition de celui de la rive droite (Rouen-centre), la municipalité n'a jamais oeuvré particulièrement pour contribuer à trouver une solution alternative.

On peut même exprimer clairement qu'Yvon Robert, maire de Rouen, et son administration ont affirmé que la présence d'un CIO sur la rive droite n'était pas nécessaire, le gouvernement ayant selon eux réalisé suffisamment d'efforts en matière d'éducation !

Oui, nous pouvons donc comprendre la colère des agents territoriaux de la municipalité de Rouen face au maire, puisque nous avons nous aussi, à notre échelle, pu expérimenter le peu de cas qu'il fait des services publics, et donc des usagers, et donc des gens en règle générale.

Pourtant, les municipalités à nous avoir soutenu, de gauche comme de droite, sont nombreuses. Qu'il s'agisse d'un soutien financier (Eu, Vernon, Dieppe, Lillebonne, Fécamp) ou politique (Elbeuf, Neufchâtel, le Havre, Bernay), nombre de maires -souvent en accord sur ce point avec leur opposition locale !- ont essayé d'oeuvrer -parfois avec succès- en faveur du maintien d'un maximum de CIO, y voyant la marque de la priorité à l'éducation et à l'avenir des jeunes ; un axe trop important, normalement, pour faire l'objet de querelles politiciennes ou de carriérismes personnels.

Ce n'est donc pas le cas à Rouen, la municipalité se contentant d'obéir au dogme gouvernemental de l'austérité, engendrant une dégradation spectaculaire des services publics. Un maire et son équipe administrative souhaitant probablement, donc, se montrer comme de "bons élèves" gestionnaires à court terme, ce qui, une nouvelle fois, n'est pas sans nous rappeler une certaine équipe administrative académique...

Qu'il nous soit permis de rappeler qu'en ce qui concerne les CIO rouennais, les oppositions municipales essaient de se faire entendre. C'est le cas notamment de Matthieu Charlionnet, élu Front de Gauche au conseil municipal, et qui soutient l'importance d'un CIO sur la rive droite de l'agglomération.

Il a d'ailleurs écrit au premier magistrat communal pour le lui rappeler.

Rouen et les services publics

Il existe donc encore bel et bien des élus soucieux des services publics et de leur qualité sur Rouen, histoire de rappeler quand même que, théoriquement, les gens ne paient pas des impôts en vue de voir l'esclavage moderne s'installer, par la faute d'administrateurs aux actes inconséquents.

Nous rappellerons que le Rectorat compte créer un "site" sur Mont-Saint-Aignan, dépendant d'un CIO Rouen-centre existant encore administrativement, mais ayant physiquement fusionné avec le CIO Rouen-sud. Un site sans aucune existence juridique, constitué de quelques bureaux sans salle d'accueil du public. Un "machin" qui n'a rien d'un CIO, donc.

Nous évoquerons la possibilité laissée à M. le Maire de Rouen de jouer son rôle d'élu central, au sein d'une grande agglomération, en essayant de trouver une solution de relogement peu onéreuse pour le CIO Rouen-centre, qui pourrait tout aussi bien devenir CIO de Mont-Saint-Aignan, de Bois-Guillaume ou de Maromme, par exemple. Un CIO au coeur de la grande rive droite, dont il pourrait se montrer fier d'avoir sauvé l'existence en faisant jouer ses relations et son implication dans le devenir des services publics.

Mais pour l'instant, pas question de tout cela. M. le maire se montre très peu concerné. Exactement comme notre administration de tutelle, le Rectorat.

Et M. le maire est désormais confronté à la révolte des personnels municipaux, qui ne vont pas ménager une personnalité accusée publiquement de les traiter mal et les abandonner. Le Rectorat, à politique égale, est confronté de plus en plus à des réactions similaires ; il n'est pas de fumée sans feu !

Parce que les administrations robotisées, si elles l'engendre, ne peuvent en revanche pas endiguer la révolte humaine.

Sauvons les services publics. Sauvons nos CIO !!!

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P
La mission locale est la donc ne pas faire de doublon
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C
Cher Paul, les Missions locales et les CIO n'ont pas les mêmes missions, et la plus grande part de leurs publics respectifs ne sont pas les mêmes. Quant à leurs publics en commun, les décrocheurs, ML et CIO ne proposent pas les mêmes solutions, les premières étant hors-champ scolaire, et les seconds étant complètement dedans. Ces organismes sont en revanche parfaitement complémentaires, et n'ont pas attendu le coup de com' que constitue le SPRO pour collaborer.<br /> Donc comment ces organismes pourraient-ils se trouver en doublon ? Quitte à laisser un commentaire, essayez de vous renseigner avant, merci.