Nous ne sommes pas les seuls...

Blois a occupé l'actualité de l'orientation et des CIO le temps d'un samedi, le 24 janvier dernier.

L'Association des conseillers d'orientation-psychologues de France (ACOP-F), présidée par Dominique HOCQUARD, y tenait son conseil d'administration. Une volonté affichée, de la part de l'association, de soutenir la cause des collègues du Loir-et-Cher et de toute l'académie d'Orléans-Tours.

Il y a un an, c'était à Rouen que l'ACOP-F avait tenu son CA, dans le même ordre d'idée de nous apporter le soutien de l'association nationale.

Alors que cela fait désormais plus d'un an que notre collectif académique se bat pour la survie du réseau des CIO, nous avons toujours eu un oeil attentif à la situation des services partout ailleurs en France.

L'Académie d'Orléans-Tours nous a souvent inquiétés (CIO d'Orléans, de Chartres...). Et notamment en ce qui concerne le département du Loir-et-Cher, qui a connu le même désengagement du Conseil général qu'en seine-Maritime et dans l'Eure.

Ce furent les CIO de Blois, Vendôme et Romorantin qui posèrent question. La Préfecture de département, et les deux sous-préfecture, menacées de perdre leur CIO ; rien que ça !

Les collègues ont protesté, se sont fait entendre, et ont fini par obtenir un premier résultat : l'assurance, par le Rectorat, du maintien de toutes les structures. Ceci dit, cela n'a pas été sans poser de question, notamment pour le CIO de Vendôme, l'Etat ne reprenant pour l'instant officiellement que le CIO de Blois.

Et même à Blois. cela s'est traduit par la perte de surface dans l'accueil du public, et cela pourrait se transformer bientôt en cohabitation avec d'autres services, la crainte des personnels étant de se voir dévoyer dans des pratiques et actions ne faisant pas partie de leurs missions prioritaires...

Pour plus de détails, nous vous renvoyons à cet entretien radio (Plus FM) en date du vendredi 23 janvier, soit la veille du CA de l'ACOP-F.

Le même jour, François Rebsamen, Ministre du travail et de l'emploi, se déplaçait à... Blois, pour faire la promotion de l'apprentissage, via la pose de la première pierre d'un CFA du BTP.

Un gouvernement qui ne jure que par l'apprentissage, à une époque de crise économique où les contrats sont de plus en plus difficiles à trouver, et où les entreprises cherchent des salariés confirmés plus que des jeunes sans diplômes et en difficulté dans les savoir-être en entreprise : ça ne choque personne ?

Et pendant ce temps, les CIO sont en train d'asphyxier financièrement, eux qui jouent un rôle prépondérant dans la réussite des parcours de formation et dans la rescolarisation des décrocheurs !... Une ineptie... Et dire que les professionnels des CIO, à Blois comme à Rouen ou au Havre, sont obligés, encore et toujours, de se battre et de devoir justifier l'existence et la budgétisation sérieuse des structures pour lesquelles ils travaillent !...

Pour en revenir à la situation rouennaise : quand Mme le Recteur acceptera-t-elle enfin de considérer que l'existence d'un CIO à Bernay n'est pas un choix, mais bien un impératif, dans cette sous-préfecture euroise aux risques socio-éducatifs avérés dans toutes les enquêtes publiques ? Et quand acceptera-t-elle enfin de considérer que deux ou trois CIO répartis géographiquement, ce n'est pas trop dans des agglomérations de plusieurs centaines de milliers d'habitants, comme Rouen ou Le Havre ?

Nous attendons un geste fort de sa part pour considérer qu'elle porte de l'intérêt à l'orientation des élèves. Mais il ne se passe rien, ce qui traduit bien tout le mépris qu'elle peut nourrir à l'encontre des élèves et des familles, surtout dans les milieux les plus défavorisés, et qu'elle devrait servir en priorité, comme tout bon cadre de la République qui se respecte.

SAUVONS NOS CIO, à Blois comme à Bernay, à Rouen ou au Havre.