L'ère des paradoxes

Voici la situation en ce début décembre :

- 3 CIO ont déjà disparu dans notre académie (Barentin, Bernay, Montivilliers),

- 2 CIO sont menacés de disparition (Le Havre-nord, Rouen-centre) par un Rectorat qui se contente d'artifices de langage pour prétendre que non,

- 5 CIO sont en fragilité car tributaires de contributions financières locales (Lillebonne, Fécamp, Dieppe, Eu, Vernon),

- 1 CIO est en fragilité à cause de l'annonce du désengagement imprévu du Conseil général de l'Eure (Evreux).

Sur les 17 CIO (et antennes) initiaux, il n'en reste donc que 14, dont 8 sont menacés de disparaître à plus ou moins brève échéance !

Nous ne reviendrons pas sur les origines de ces fermetures exécutées ou prévisionnelles ; pas plus que nous ne reviendrons sur les mauvaises volontés évidentes de l'Etat et du Rectorat pour conserver un maillage territorial correspondant aux réels besoins des usagers sur le territoire académique...

Nous nous contenterons de constater que :

- le Ministère déclare que les CIO sont au coeur de la stratégie conduite pour améliorer l'accès des élèves à l'orientation de leur choix,

- le Ministère souhaite positionner les CIO dans le dispositif du "droit au retour en formation initiale pour les 16-25 ans",

- le Rectorat continue d'envoyer aux CIO des circulaires d'application "copier-coller" des années précédentes, sans se soucier de savoir si les suppressions de CIO permettent toujours de les appliquer concrètement de la même manière qu'avant,

- le Rectorat envisage clairement de baisser les frais de déplacement des COP vers les établissements, alors même qu'il "encourage" ceux-ci à y aller davantage puisqu'il y aura moins de place pour chacun dans les CIO restants...

Il est donc clairement démontré l'inconsistance de la politique du Ministère et du Rectorat de Rouen en matière d'orientation scolaire et professionnelle. Ou quand les administrateurs publics sont davantage formés à la rhétorique qu'à la gestion...

Des mots, toujours plus de mots ; moins de moyens, toujours moins de moyens.

C'est l'ère des paradoxes...

SAUVONS NOS CIO.